Et si c’était un signe de violence ?

Les manifestations de violence conjugale sont variées et peuvent être flagrantes ou très subtiles. Peu importe sa forme, la violence conjugale peut être difficilement identifiable. Pourtant, certains signes extérieurs peuvent vous indiquer qu’une personne de votre entourage au travail vit de la violence conjugale. Vous pourrez par la suite adopter une attitude qui rendra la personne plus à l’aise de vous parler de sa situation.

Reconnaître les signes de violence conjugale

Les éléments qui suivent sont des signes qui pourraient présumer d’une situation de violence conjugale. Ils pourraient toutefois résulter d’autres problèmes ou de situations qui n’ont pas de lien avec la violence conjugale (1).

Le cumul de ces signes peut vous aider à reconnaître si une femme est victime de violence conjugale :

• Elle reçoit de nombreux appels ou messages textes personnels ;
• Son conjoint passe souvent la voir au bureau, il l’attend à la sortie ou dans le stationnement ;
• Elle est toujours sur ses gardes et semble anxieuse ;
• Elle arrive plus souvent en retard ou doit s’absenter ;
• Elle s’isole du reste de l’équipe et se replie sur elle-même. Elle décline systématiquement les invitations aux activités ;
• Son rendement professionnel diminue du fait de difficultés à se concentrer ;
• Elle n’arrive plus à accomplir toutes ses tâches et à respecter les délais ;
• Elle a des fractures ou des blessures visibles ;
• Les collègues reçoivent des appels du conjoint ;
• Elle demande des aménagements au bureau ou des changements d’horaires. 

Face à certains de ces comportements, les collègues de travail pourraient avoir tendance à juger la personne comme étant désengagée, peu sociable ou encore exigeante. Et si ces comportements étaient en fait des signes de violence conjugale ? En connaissant mieux ces signes, nous pouvons changer de perspective et devenir un·e allié·e !

« Mes collègues et mon employeur n’étaient pas très ouverts. Ils s’attendaient plutôt à ce que je performe comme les autres et interprétaient mes mauvaises journées comme de la paresse, sans savoir que j’avais probablement passé la nuit réveillée à me faire crier dessus ou à me faire battre. Éviter les commentaires de jugement est une première chose. C’est certain qu’après m’être fait reprocher des retards, des absences, etc., je ne me sentais pas à l’aise de m’exprimer au sujet de mes problèmes. »(2)

Vous avez des doutes ? Appelez les intervenantes de nos maisons, elles vous aideront à reconnaître les signes et vous conseilleront sur la meilleure façon d’avoir une attitude aidante.

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(1) KATHERINE GAUTHIER. La violence conjugale… une menace pour mon entreprise ? – Guide pour l’employeur. Projet régional de prévention et de sensibilisation en violence conjugale et dans les relations amoureuses. Maison des femmes de Baie-Comeau. 2013. [http://www.maisonfemmessi.com/La violence conjugale…une menace pour mon entreprise.pdf]

(2) REGROUPEMENT DES MAISONS POUR FEMMES VICTIMES DE VIOLENCE CONJUGALE. Sondage sur la violence conjugale en milieu de travail. 2021.